Analyses de réseaux et classes sociales
Abstract
Une idéologie contemporaine des réseaux présuppose que tout le monde a accès à tout le monde sans distinction de classe. Les réseaux sociaux ne classeraient pas les individus autant que le mot classe. L’inflation des profils relationnels numériques (actuellement : Facebook, LinkedIn, etc.) donne aussi parfois l’impression de l’existence d’une seule société sans frontières ni clivages. Dans cet esprit, une partie de la « nouvelle sociologie économique » américaine, qui ne s’est pas construite sur une base marxiste et dont de nombreux représentants travaillent dans des écoles de gestion, a beaucoup utilisé l’analyse de réseaux pour proposer des recettes (« Comment réussir avec la connaissance des réseaux ? »). Leur idée est que le rendement du capital relationnel serait le même pour tous ceux qui savent se positionner dans les réseaux, par exemple comme intermédiaires : « Les intermédiaires s’en sortent toujours mieux que les autres. » Boltanski et Chiapello [1999] critiquent cette idéologie en amalgamant tous les sociologues qui utilisent l’analyse dite « de réseaux » comme s’ils effaçaient tous les différenciations sociales, y compris de classe (...).
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