Résumé : A l'aide de données recueillies par sondages auprès d'hommes et de femmes âgés de 16 à 34 ans et
issus d'un milieu urbain parisien, il s'agit d'étudier comment s'organisent certaines attitudes d'opposition
au système politique, et plus précisément celles à l'égard de l'Etat, celles à l'égard de ces agents
particuliers du changement politique que sont les partis de gauche, celles enfin à l'égard des moyens
révolutionnaires du changement tels qu'ils sont retenus et formulés dans le questionnaire de l'enquête :
la révolution (sans autre précision), la grève générale, la révolution dirigée par le Parti communiste et
l'insurrection gauchiste. On constate que si des variables caractérisant le sujet lui-même (âge, statut
socio-économique) interviennent significativement pour rendre compte des degrés de « radicalisme »
dans l'attitude oppositionnelle, il importe surtout de considérer le milieu d'origine et surtout l'idéologie
familiale pour comprendre les mécanismes de formation des attitudes d'opposition à la communauté, au
régime et aux autorités politiques.