L'ouverture sociale comme configuration : pratiques et processus de sélection et de socialisation des milieux populaires dans les établissements d'élite : une comparaison France-Angleterre - Sciences Po Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2013

Widening participation and access in a figurational perspective : selection process and socialisation of working-class pupils in elite universities : a comparison between France and England

L'ouverture sociale comme configuration : pratiques et processus de sélection et de socialisation des milieux populaires dans les établissements d'élite : une comparaison France-Angleterre

Résumé

Widening participation programmes have been launched simultaneously in both France and England in the 2000s. They stem from the idea that it is necessary for elite universities, despite their traditional mission of elite education, to get involved in the field of antidiscrimination and thus develop measures to increase equality of opportunity and diversify their student body. This thesis highlights the impact of these programmes on the way to address social inequalities in the educational sector. In fact, widening participation schemes contribute to the dissemination of a new interpretation of social mobility on the basis of a compensation targeting talented pupils (Pupils identified as “with potential”) rather than sustaining the most deprived of them. It is allowed by the current withdrawal of the traditional role of the Welfare state in education (in a context of financial crisis) which increases the pressure on universities (through financial incentives), in the name of their social responsibility towards society. This work is based on an ethnographic survey led in three French and English elite institutions, including the University of Oxford, Sciences Po and ESSEC.
À partir du cas des dispositifs d’ouverture sociale lancés en France et en Angleterre, cette thèse aborde la question des effets des institutions d’élite sur les processus de stratification sociale, dans un contexte d’internationalisation de l’enseignement supérieur. En nous concentrant sur la mise en œuvre de ces dispositifs, nous avons apporté trois éclairages sur ce débat : - Le travail d’ajustement des institutions repose sur leur capacité à instituer des liens d’interdépendance, qui assurent une cohésion autour de la lecture commune des inégalités sociales. Plus précisément, les institutions contribuent à affecter le fonctionnement des politiques éducatives en matière d’ouverture sociale, en promouvant des modes de coopération entre des « univers » qui s’ignoraient relativement auparavant. - Par ailleurs, le travail d’ajustement engendre des changements dans les processus de certification. Il conduit les institutions à promouvoir de nouvelles conventions de jugement comme le potentiel. - Enfin, le travail des institutions concerne aussi leur capacité à transmettre des normes scolairement légitimes dans le cadre d’espaces de socialisation anticipatrice, comme le tutorat. La comparaison des dispositifs entre les deux pays étudiés souligne la convergence dans le traitement et la temporalité des ajustements. Alors que la question de la diversification des élites apparaît comme spécifique à chaque espace national, l’analyse comparée souligne l’existence de traits communs entre les institutions et l’impact de l’internationalisation sur cette question.Cette thèse porte sur les cas de Sciences Po, de l’ESSEC et de l’Université d’Oxford.
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Dates et versions

tel-03985885 , version 1 (13-02-2023)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03985885 , version 1

Citer

Annabelle Allouch. L'ouverture sociale comme configuration : pratiques et processus de sélection et de socialisation des milieux populaires dans les établissements d'élite : une comparaison France-Angleterre. Sciences de l'Homme et Société. Institut d'études politiques de Paris - Science Po, 2013. Français. ⟨NNT : 2013IEPP0043⟩. ⟨tel-03985885⟩
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