Il “contratto sociale” fordista : le relazioni industriali dall’America taylorismo all’Europa del miracolo economico - Sciences Po Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

The Fordist "social contract" : industrial relations from Taylorist America to the European economic miracle

Le "contrat social" fordiste : les relations industrielles entre l'Amérique tayloriste et l'Europe du miracle économique

Il “contratto sociale” fordista : le relazioni industriali dall’America taylorismo all’Europa del miracolo economico

Bruno Settis
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1114079

Résumé

The dissertation deals with the complex evolution of theories and practices of industrial relations between the interwar years and postwar growth. “Fordism” is the catchword usually associated with relations between the corporation, labor and government in this period and, more generally, with the supposed social compact arising from the very structure of mass production and its supposed virtuous circle with mass consumption. In this wider sense, Fordism has often been coupled, sometimes overlapped, with Keynesian macroeconomics, government economic interventionism, and the welfare state. The dissertation attempts to disentangle and discuss this supposedly simple notion of “Fordism” by tracing its manifold history and international circulation. Therefore, it involves a wide discussion of the conflict between labor and management in the mass production industries, and a focus on three case studies: the history of Elton Mayo’s “human relations” doctrine, from its origins in Australia to its applications in Europe; the evolution of the surveillance system at Fiat factories in Turin, from the last years of the Fascist regime to the late 1960s; labor scholar Gino Giugni’s experience as a student at Madison, Wisconsin, and later as a translator of American theories of the labor movement and of industrial relations, in the 1950s and 1960s.
La thèse porte sur la complexe évolution des théories et pratiques des relations industrielles, depuis les années trente jusqu'à la croissance économique de l’après-guerre. “Fordisme” est le mot d’ordre qu’on fait habituellement correspondre aux relations entre l’entreprise, le travail et le gouvernement dans cette période ; d’une façon plus générale, il est associé au contrat social qui est censé résulter de la structure de la production de masse elle-même, et à son prétendu cercle vertueux avec la consommation de masse. Dans ce sens plus large, le Fordisme a été souvent couplé, parfois superposé, à la macroéconomie keynésienne, au dirigisme économique, à l’état social. La thèse essaye donc de démêler et remettre en question ce concept de “Fordisme”, soi-disant simple, en traçant son histoire à multiples facettes et sa circulation internationale. Ainsi, elle engage une discussion générale des conflits entre le management et le mouvement ouvrier et se concentre sur trois études de cas : l’histoire de la doctrine des “relations humaines” d’Elton Mayo, entre ses origines en Australie et ses mises en oeuvre en Europe ; l’évolution du système de surveillance chez Fiat à Turin, à partir de la fin du fascisme jusqu’aux années soixante ; l’expérience du juriste Gino Giugni en tant qu’étudiant à Madison, Wisconsin, et par la suite en tant que traducteur en Italie des théories états-uniennes du mouvement ouvrier et des relations industrielles, entre les années cinquante et les années soixante.
Fichier non déposé

Dates et versions

tel-03658252 , version 1 (03-05-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03658252 , version 1

Citer

Bruno Settis. Il “contratto sociale” fordista : le relazioni industriali dall’America taylorismo all’Europa del miracolo economico. History. Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po; Scuola normale superiore (Pise, Italie), 2019. Italian. ⟨NNT : 2019IEPP0016⟩. ⟨tel-03658252⟩
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