Commémorer l’abolition de l’esclavage en Tunisie. Les droits des citoyens noirs et l’histoire des esclaves d’origines européennes
Abstract
Cet article confronte la politique de mémoire de l’esclavage dans la Tunisie post-révolutionnaire à une histoire graduelle, et très lente, de la fin des esclavages dans ce pays depuis le début du xixe siècle. Il explore le choix de l’État tunisien de commémorer l’abolition de l’esclavage en Tunisie en référence à la promulgation d’un décret de 1846, et montre comment la fin de l’esclavage des Africains de l’Ouest et de l’Est est devenue un élément central dans la construction d’une mémoire civique.
Cet article s’appuie, dans une première partie, sur les travaux récents, novateurs et stimulants d’Inès Mrad Dali, Stéphanie Pouessel, Maha Abdelhamid et Marta Scaglioni sur les communautés noires de Tunisie. Il convoque, dans une seconde partie, d’autres travaux sur les captif⋅ve⋅s européen⋅ne⋅s et sur les mamelouks ou esclaves et serviteurs musulmans au Maghreb, souvent d’origine caucasienne.
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