Le Covid révélateur des potentialités de changement en université ?
Résumé
Les cinq établissements (quatre universités et une grande école de commerce) ont été choisis pour leur diversité en termes de localisation géographique (zones plus ou moins touchées par la pandémie), de composition disciplinaire (trois universités pluridisciplinaires ayant une faculté de médecine, et une université à dominante SHS), et de positionnement dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche (l’un des établissements est une université fusionnée labellisée Idex).
L’enquête dans les cinq établissements (250 entretiens ont été réalisés en février 2021) est complétée par une analyse de la façon dont des réseaux professionnels transversaux se sont mobilisés face à cette situation (groupes de travail de France Universités, réseaux de vice-présidents) et le suivi de réunions hebdomadaires entre la DGESIP et les conférences (France Universités, CGE et CDEFI).Vous travaillez de longue date sur les modes d’organisation et les équilibres institutionnels des établissements d’enseignement supérieur. La crise sanitaire introduit-elle des ruptures ou évolutions sur ces aspects ?
L’un des objectifs de la recherche est d’analyser l’impact de la situation de crise sur les processus de gouvernance des établissements. On peut formuler un constat : la situation de crise ne modifie pas les équilibres internes des formes de gouvernance, ni entre centre et périphérie, ni entre présidence et instances. Et ce, même si la situation de crise intensifie les échanges entre les différents types d’acteurs : plus de réunions entre les directions de composantes et les directions d’universités, plus de séances des instances sociales (CHSCT, comité technique) mais pas de modification des équilibres établis…