Une biennale de l’engagement militant : le Front populaire de la jeunesse de Paris (1935-1937)
Abstract
Expérience militante principalement parisienne, le Front populaire de la jeunesse est le produit d’une réflexion de plus de trente ans sur l’union des jeunes générations pour le progrès social et les libertés. Le meeting du 14 juillet 1935 constitue – comme pour les aînés – le réel point de départ du FPJ, matérialisé puis doublement ritualisé par le serment dit de la jeunesse et le discours prononcé. Itinéraire collectif, le FPJ est perçu par ses cadres comme un organe central de coordination des branches cadettes des familles de gauche. Le FPJ recourt à la manifestation de masse, utilise judicieusement les médias et promeut la solidarité internationale. Mais, au vu des potentialités offertes, cette biennale de l’engagement génère toutefois de bien maigres dividendes ! Cette expérience militante reste paradoxalement l’apanage de jeunes serviteurs patentés et la contribution d’une génération à l’histoire mythifiée des gauches françaises au XXe siècle.