Pour une meilleure intégration des dimensions sociales et des modes de vie dans les exercices de prospective environnementale
Abstract
La transition écologique est un projet de transformation sociale, politique, technique et économique, qui vient interagir avec une société en perpétuel mouvement, mue par des forces individuelles et collectives (groupes, institutions, modes de régulation, etc.) et ayant ses dynamiques propres dans ses formes d’organisation sociale, ses valeurs, ses liens aux technologies, etc. À ce stade de la transition, il est critique de mieux penser, en amont, sa dimension sociale : les structures et mécanismes sociaux à l’œuvre qui peuvent favoriser, modifier ou s’opposer à sa mise en œuvre, ceux qu’il faut pouvoir orienter et ceux dont il faut débattre, nombreux, tant l‘exercice est nouveau. Malgré l'urgence radicale, les chemins, notamment sociaux, peuvent être divers et nous avons encore le choix, d’où la nécessité de l'anticiper par la prospective. Or la dimension sociale du changement demeure un point faible des prospectives énergie-climat qui nourrissent les stratégies de transition (Saujot et Waisman, 2020). Aujourd’hui, la montée à l’agenda politique de ces questions est une opportunité pour intégrer plus largement l’analyse du social à la fabrique des prospectives énergie-climat.
Si beaucoup reste à faire, de nombreuses expériences existent et peuvent d’ores et déjà être valorisées pour imaginer et mettre en œuvre des approches concrètes de prospectives plus riches. C’est ce dont nous nous sommes fait l’écho dans un récent billet de blog et c’est dans cette perspective que cette Étude réunit une diversité de ces expériences à travers 12 contributions de praticiens qui ont été confrontés à ces questions.
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