Les classes moyennes en mobilité descendante
Abstract
Les classes moyennes constituent une cible socialement hétérogène mais oh combien choyée par les
politiques. En raison de leur nombre! : elles sont bien aujourd’hui le « groupe central » de l’électorat
français et hors de leur soutien (au moins partiel), il est bien difficile de gagner une élection ou de
défendre une politique. En raison de la volatilité des leurs attentes et de leurs comportements, elles
posent dans la perspective de chaque nouvelle échéance électorale la question de leur fidélisation pour
les uns et de leur conquête pour les autres.
Dans cette perspective la crise et ses effets sociaux constituent aujourd’hui un facteur supplémentaire
de risque de désenchantement de ces classes moyennes au moins en ce qui concerne leurs fractions les
plus vulnérables, celles en mobilité sociale descendante. Un débat existe aujourd’hui sur l’ampleur du
phénomène et l’importance du segment qui vit – ou ressent – ce déclassement social. Il en sera d’abord
rendu compte. A l’aide de grilles d’analyse empruntées à la sociologie et à la science politique, on
cherchera à évaluer l’ampleur et les polarisations du malaise politique du à la crise qui affecte
aujourd’hui les fractions les plus vulnérables des couches moyennes.