Être pris dans le mouvement : savoir et engagement sur le terrain
Abstract
Dans une réflexion sur l'exposition du chercheur sur son terrain, la question de sa multipositionnalité nous paraît centrale : pour mener à bien son travail, il doit (feindre de) répondre à différentes demandes, jongler avec diverses projections, gérer des « dédoublements », mais aussi reconnaître l'existence de limites parfois infranchissables. Souvent surprenantes, les difficultés rencontrées dans la gestion de ces tensions sont susceptibles d'entraîner l'évolution dialectique des stratégies de recherche. Surtout, l'objectivation des projections opérées à son égard peuvent se révéler extrêmement heuristiques. C'est donc autour de ces deux axes - gestion et objectivation des difficultés politiques du terrain - que s'articule notre contribution à ce numéro collectif en trois temps, qui furent aussi, schématiquement, les « étapes » du terrain.