L’intégration régionale en Asie depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2004

Regional integration in Asia since China’s entry into the WTO

L’intégration régionale en Asie depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC

Résumé

Since their economic development got under way, the ASEAN countries – which essentially manufacture labour-intensive products – have been marked by strong regional integration brought about by the segmentation of the production process engaged in by Japanese companies. In these countries, successive relocations resulted in de facto economic integration at a time when various political groupings intent on blocking the development of communism were also emerging. Since joining the WTO, China – the world’s workshop – has become the hub for trade with the developed countries. In the face of such competition, the ASEAN countries will have to show their capacity to maintain their position in the value chain represented by the production of all of the Asian countries. While a number of econometric studies seem to indicate that the ASEAN countries will succeed in this undertaking thanks to the specific nature of their production apparatus, it is important neither to underestimate China’s ability to learn quickly and its determination to move further up the production chain nor to overlook the total absence of industrial policy on the part of governments in these countries which follow the advice of international organisations. It would seem that the ASEAN countries, faced solely with market forces, cannot hope to enhance their limited ability to move up the production chain.
Les pays de l’Asean, essentiellement producteurs de biens intensifs en main-d’oeuvre, se caractérisent, depuis le début de leur démarrage économique, par une forte intégration régionale produite par la segmentation du processus de production menée par les entreprises japonaises. Les délocalisations successives ont provoqué dans ces pays une intégration économique de facto, qui s’est superposée à divers groupements d’ordre politique dont le but était de faire barrage au communisme. Depuis son accession à l’OMC, la Chine, atelier du monde, est devenue la plaque tournante des échanges avec les pays développés. Face à cette concurrence de poids, les pays de l’Asean doivent démontrer leur capacité à maintenir leur place dans la chaîne de valeur représentée par la production de l’ensemble des pays asiatiques. Si différents travaux économétriques tendent à prouver qu’ils pourraient y parvenir, grâce à la spécificité de leur appareil productif, il ne faut pas négliger, d’une part, la capacité d’apprentissage rapide de la Chine et sa volonté de remonter les filières productives, d’autre part, l’absence totale d’une quelconque politique industrielle des gouvernements de ces pays qui suivent les conseils des organisations internationales. Il semble que les pays de l’Asean, livrés aux seules « forces du marché », ne puissent que perpétuer leur faible capacité à remonter les filières.
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Citer

Diana Hochraich. L’intégration régionale en Asie depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC. Les Études du CERI, 2004, 106, pp.3-34. ⟨hal-03579434⟩
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