Ennahdha, s'intégrer sans se perdre : les fruits incertains de la spécialisation
Abstract
La position politique du parti Ennahdha (" La Renaissance "), que l'on qualifiera pour le moment d'islamiste, est à l'image de la poursuite de la transition tunisienne : consolidée dans sa dimension institutionnelle formelle, mais précaire dans sa dynamique politique nationale et régionale. En effet, le parti longtemps confiné dans l'illégalité, voire la clandestinité, depuis sa création en 1981 (sous l'appellation Mouvement de la Tendance islamique, MTI), est à présent le pôle le plus stable d'une coalition gouvernementale dont l'autre pôle est Nidaa Tounes (" L'appel de Tunisie "), fondé en 2012 à l'initiative de Béji Caïd Essebsi, lui-même élu à la présidence de la République en décembre 2014...