Ni guerre ni paix en Colombie
Abstract
L’année qui vient de s’écouler aura une nouvelle fois été très mouvementée et compliquée
en Colombie. A force d’être rabâché, ce constat en est d’ailleurs devenu presque trivial et
insignifiant. Et pourtant, les événements de l’année 2019 n’ont pas été anodins : attentat de
l’Armée de libération nationale (ELN) contre l’école de police Santander, puis décision du
président Duque de mettre fin aux négociations de paix avec cette guérilla en janvier ; crises
diplomatiques avec le Venezuela et Cuba en février ; rumeurs persistantes d’intervention
militaire contre le régime de Nicolás Maduro (mars-avril-mai) ; libération et nouvelle arrestation
de Hernández Solarte alias Jésus Santrich (mai-juin), suivie de la démission du Procureur
général de la nation (mai) ; annonce officielle de la reprise des armes par d’anciens
commandants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) (dont l’ancien numéro
deux, Iván Márquez, et Jésus Santrich) le 29 août ; comparution de l’ancien président
Alvaro Uribe devant la Cour suprême pour faux témoignages le 8 octobre ; démission du
ministre colombien de la Défense à la suite de divers scandales et polémiques autour de sa
gestion, le 6 novembre ; importantes manifestations et « concerts de casseroles » contre le
gouvernement Duque, entachés d’incidents graves fin novembre et début décembre...
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