Les politiques étrangères d’Arménie, de Géorgie et du Kazakhstan : les limites d’une « transition dans la transition » - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2020

Les politiques étrangères d’Arménie, de Géorgie et du Kazakhstan : les limites d’une « transition dans la transition »

Résumé

Près de trois décennies après la chute de l’URSS, les Républiques postsoviétiques veillent à toujours s’affirmer comme des Etats indépendants soucieux de renforcer leur souveraineté dans leur espace régional, et leur intégration dans la mondialisation. Trois d’entre elles, l’Arménie, la Géorgie et le Kazakhstan ont, dès les années 1990, érigé des modèles de souveraineté différents : le modèle russe de l’Etat garnison pour l’Arménie ; le modèle polonais de l’Etat atlantiste pour la Géorgie ; le modèle centre-asiatique de l’Etat traditionnel pour le Kazakhstan. Ces modèles se sont bâtis dans le contexte d’une diplomatie russe affaiblie et de nuisance, d’une diplomatie américaine « hyperpuissante » et d’une poussée de mondialisation qui par nature contrarie la souveraineté des Etats. Qu’en est-il aujourd’hui des politiques étrangères menées par ces trois Etats, alors que l’ordre mondial est marqué par un reflux de l’Amérique de Donald Trump, le projet chinois de routes de la soie, une crise structurelle de l’Union européenne et une avancée stratégique de la Russie sur son pourtour méridional, de la mer Noire (Ukraine-Crimée) à l’Asie centrale via le Proche- Orient (Syrie) ? Tiennent-ils compte de ce rééquilibrage géopolitique maladroitement qualifié de « nouvelle guerre froide » entre le camp démocratique (Etats-Unis, Union européenne) et le camp autoritaire (Russie, Chine) ? Au fil du temps, leurs politiques étrangères se sont complexifiées à la faveur d’« une transition dans leur transition postsoviétique » dont l’objectif est d’envisager d’autres modes de développement que l’alternative pro ou antirusse. Lancée en Géorgie dès 2012, puis en Arménie en 2018 et enfin au Kazakhstan en 2019, cette mutation des diplomaties se fonde sur trois dynamiques : un nouveau regard sur leur souveraineté, une mutation des régimes et une diplomatie de la diversification.
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Gaïdz Minassian. Les politiques étrangères d’Arménie, de Géorgie et du Kazakhstan : les limites d’une « transition dans la transition ». Les Études du CERI, 2020, 247-248, pp.22 - 26. ⟨10.25647/etudesduceri.247-248.04⟩. ⟨hal-03579292⟩
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