L’Europe au miroir du national-populisme
Abstract
Avec la crise économique et sociale ouverte en 2008-2009, l’image de l’Union européenne s’est dégradée et a ouvert un espace aux forces politiques qui ont fait de la « négativisation » de l’Union européenne un instrument de combat. De 2002 à 2016, l’image positive de l’Union européenne a connu un profond processus de dégradation1 : 50 % des citoyens des pays de l’Union européenne avaient, en 2002, une image positive (« très ou plutôt positive »), en 2016 ils ne sont plus que 34 %, 27 % ayant une image (« très ou plutôt ») négative (14 % en 2002) et 38 % une image neutre (37 % en 2002), 1 % n’émettant pas de jugement (5 % en 2002). Dans cette brèche de la montée de sentiments négatifs ou neutres vis-à-vis de l’Union européenne, se sont engouffrées de nombreuses forces nationalistes et populistes qui ont mis en avant leur europhobie ou leur euroscepticisme.