Le « cœur démocratique » selon Tocqueville - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue The Tocqueville Review/La revue Tocqueville Année : 2006

Le « cœur démocratique » selon Tocqueville

Résumé

Chez Tocqueville, la question du sentiment social dominant, pour comprendre ce que Auguste Comte appelait la statique et la dynamique d'une société, est essentielle. Le sentiment démocratique dominant se comprend comparativement, comme le savent les lecteurs de Tocqueville, par rapport au monde aristocratique et au sentiment qu'il privilégiait. Quand la classe aristocratique pratiquait l'honneur, c'est-à-dire le service du supérieur (suzerain ou roi), on pouvait avoir dans cette société des « cœurs fort bas », cependant exprimés et voilés par « de grands dehors ». Le point capital réside dans cette capacité psychosociale d'instituer un dehors, ou, comme Tocqueville dit également, à la suite de Montesquieu, des « manières ». L'aristocratie crée un lien social stable gui, du coup, fait vivre « de belles illusions sur la nature humaine ».
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Dates et versions

hal-03569221 , version 1 (12-02-2022)

Identifiants

Citer

Lucien Jaume. Le « cœur démocratique » selon Tocqueville. The Tocqueville Review/La revue Tocqueville, 2006, 27 (2), pp.35-44. ⟨10.3138/ttr.27.2.35⟩. ⟨hal-03569221⟩
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