Hégémonie et coercition en Afrique subsaharienne : la « politique de la chicotte » - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Politique africaine Année : 2008

Hégémonie et coercition en Afrique subsaharienne : la « politique de la chicotte »

Résumé

Un processus hégémonique est à l’œuvre, dans certains territoires d’Afrique subsaharienne, depuis le moment colonial. La coercition en est l’un des vecteurs par les effets de subjectivation qu’elle induit. Elle entretient avec l’hégémonie un rapport d’immédiation, notamment corporelle. La pratique de la flagellation dans les rapports sociaux et politiques a fourni un mode récurrent de transaction hégémonique, de délimitation de la citoyenneté, d’administration de la force de travail. De provenance composite, elle s’imbrique à la fois dans la violence du moment colonial et dans l’économie morale et politique de la traite esclavagiste. La « chicotte », en tant que dispositif de la gouvernementalité du « ventre », au point de rencontre entre techniques de domination sur les autres et techniques de soi, renvoie aussi bien à la formation de l’État qu’à celle de la valeur économique du travail.
Fichier principal
Vignette du fichier
hegemonie-coercition.pdf (190.82 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

hal-03473707 , version 1 (09-12-2021)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

Citer

Jean-François Leguil-Bayart. Hégémonie et coercition en Afrique subsaharienne : la « politique de la chicotte ». Politique africaine, 2008, 2 (110), pp.123-152. ⟨10.3917/polaf.110.0123⟩. ⟨hal-03473707⟩
54 Consultations
195 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More