Au rythme du métronome russe. Les répercussions économiques de la crise en Russie dans l’espace postsoviétique
Abstract
L’économie russe a subi entre 2014 et 2016 la plus longue période de récession qu’elle ait
connue depuis les années 1990. La perte cumulée de PIB* depuis le deuxième semestre 2014
peut être estimée à près de 5 %1. Parallèlement, le taux de change du rouble a enregistré la
plus forte chute de son histoire récente, équivalente à celle du krach de 1998. De janvier 2014
à novembre 2016, le pouvoir d’achat en euros de la monnaie russe a perdu 36 % – la chute
a même atteint momentanément 50 % en janvier 2015. Les causes de cet épisode critique de
relativement longue durée ont été abondamment analysées2. Ses effets sur les partenaires
économiques de la Russie commencent aussi à faire l’objet d’études analytiques3.
Afin de proposer une évaluation synthétique des effets de la crise économique en Russie
sur son voisinage, nous nous concentrerons ici sur les pays membres de l’Union économique
eurasiatique (soit l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan), mais nous
examinerons aussi ses conséquences sur d’autres économies traditionnellement liées à la
Russie. Notre projet est en effet de montrer de quelle manière les facteurs à l’oeuvre dans la
crise russe ont également touché ses partenaires, quels en ont été les principaux canaux de
transmission vers les autres pays de la région, et d’observer si d’autres phénomènes ont
interféré avec la conjoncture de la Russie.
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Political science
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