La double face d’une construction nationaliste : quelles influences sur le(s) vote(s) et le(s) identité(s) en Belgique? Le cas de la N-VA
Abstract
En Belgique, le mythe de l’identité nationale unique ne reflète absolument pas le vécu quotidien des citoyens. La question des identités en présence (et souvent en concurrence) est dès lors cruciale, encore plus lorsque l’on s’intéresse à son influence sur les résultats électoraux. Dans le cadre de cette communication, nous proposons de réfléchir, par une contribution théorique, à l’influence d’une variable
supplémentaire : le nationalisme. Comment le nationalisme peut-il influencer les
relations entre identité(s) et comportements électoraux ? Notre hypothèse est qu’une construction nationaliste résulte autant d’un phénomène d’exclusion (souvent mis en avant lorsqu’on l’assimile à un vote
identitaire ou communautaire) que d’inclusion : deux faces d’une même médaille à analyser. Cette communication s’intéresse au rôle que le nationalisme est susceptible d’avoir sur les liens entre identité et comportements électoraux. Le cas de la N-VA est par exemple intéressant puisque, à Londerzeel, la première bourgmestre flamande d’origine marocaine sera Nadia Sminate, députée N-VA. Stratégie
électorale ? Volonté de masquer la diversité culturelle aux yeux des citoyens en créant des « communautés imagées2 » ? Quels enjeux en filigrane concernant l’intégration ou la participation ?