Le Conseil national de la Résistance
Abstract
"Depuis 1946, l’historiographie relative au Conseil national de la Résistance
(CNR) s’est développée suivant des points de vue divergents. Le fait n’est pas
étonnant, s’agissant d’une instance politique porteuse de différentes conceptions
de la souveraineté nationale, du principe de représentation et du pouvoir exécutif.
Le CNR était-il un « embryon de représentation nationale réduite » au pouvoir
essentiellement consultatif, comme le disait sa charte constitutive, adoptée par ses
membres le 27 mai 1943 ? Ou détenait-il le pouvoir à la fois représentatif (comme
« expression complète et unique de la Résistance »), et le pouvoir exécutif (comme
« gérant et organe provisoire de la souveraineté nationale »), ainsi que le voulait
le texte que le Conseil adopta deux mois plus tard sur la proposition du Front
National ? À l’inverse, était-il un simple organe de liaison entre la France Libre et
la Résistance intérieure, à l’image des autres conseils nationaux de la Résistance
institués dans les pays dont le gouvernement légal s’était exilé à Londres ? Ouvert
dès le départ, le débat n’avait pas de raison de cesser après la guerre.(...)" [Premières lignes de l'article]
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