Compte rendu de "Jacques Chevallier, L’État post-moderne"
Abstract
Avec cet ouvrage, J. Chevallier offre au lecteur un vaste panorama des transformations
subies par l’État moderne et qui le conduisent vers une postmodernité ambiguë, complexe, difficile
à simplifier. J. Chevallier ne propose pas en effet un ouvrage normatif, simple, qui nous
expliquerait que l’État est mort, que la gouvernance devient le nouveau principe des sociétés
occidentales et que les principes wébériens sont définitivement révolus. Bien au contraire,
puisque l’auteur prend soin de souligner à plusieurs reprises que l’évolution qui affecte l’État
ne signifie pas sa disparition en tant qu’organisation politique. Tout en restant toujours prudent,
l’ouvrage se présente comme une synthèse particulièrement claire des grandes transformations
que la science politique et le droit ont pu repérer. Ces transformations ne sont pas seulement
endogènes : elles impliquent de prendre en considération celles qui affectent simultanément le
droit et la vie politique. C’est à travers la crise plus générale des valeurs et des institutions,
explique J. Chevallier, que l’on peut tenter de cerner la postmodernité de l’État-nation.
L’ouvrage est donc organisé en trois grands chapitres, permettant une présentation systématique
des arguments (...).
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