Croissance mondiale : essai transformé - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de l'OFCE Année : 2005

Croissance mondiale : essai transformé

Marion Cochard
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 954738
Amel Falah
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 956535
Gael Dupont
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1116002

Résumé

Driven by the USA, China and developing countries, world growth should stay high in 2005 and 2006 and progressively spread to other areas. In industrial countries, except in the euro area and Japan, the engines for growth are active fiscal policies combined with loose monetary policies that act through the housing markets and household debts. Heavy American disequilibria no longer pose a threat: they are reducing. Similarly, the progressive increase in oil prices should not have a major impact so long as household consumption offsets it via debts. Driven by private investment and consumption, US growth should reduce to its potential and be less dependent on fiscal policy. Inflation should remain under control. In a buoyant global environment, the euro area, dragged down by Germany and Italy should remain the laggard.
Emmenée par les États-Unis, la Chine et les pays en développement, la croissance mondiale, éprouvée par des chocs successifs — bulle internet en 2000, attentats du World Trade Center fin 2001, guerre en Irak en 2003, scandales financiers et montée des prix du pétrole depuis 2004 — devrait maintenir le cap de l’expansion en 2005 et en 2006 (4,2 % en 2005 puis 4,1 % en 2006, après un record de 5 % en 2004), en se diffusant progressivement aux autres zones. Dans les pays industrialisés où la croissance est forte, les moteurs de celle-ci sont des politiques budgétaires volontaristes (5,0 points de PIB d’impulsion budgétaire cumulés entre 2000 et 2004 aux États-Unis, 4,6 au Royaume-Uni) associées à des politiques monétaires accommodantes jouant fortement sur le patrimoine immobilier et sur l’endettement des ménages. Ces relais n’ont pas joué dans les grands pays de la zone euro et au Japon, contraints par le Pacte de stabilité et de croissance ou par la déflation. Les forts déséquilibres accumulés aux États-Unis, qui présentaient jusqu’ici des risques pour l’économie mondiale, sont en voie de résorption. De même, la montée des prix du pétrole s’étant effectuée progressivement et en présence de tensions déflationnistes dans des économies dont la dépendance à l’or noir s’est fortement réduite au cours des dernières décennies, ne devrait pas constituer un risque majeur tant que son effet sur la consommation des ménages est compensé par un recours au crédit. Aux États-Unis, la croissance se réduirait vers son potentiel en 2005 (3,5 %) et en 2006 (3,2 %). Elle gagnerait en revanche en autonomie vis-à-vis des impulsions budgétaires : le fort investissement, soutenu par la consommation des ménages, deviendrait le moteur de l’expansion. Les pressions inflationnistes, dues à l’augmentation du prix du pétrole, ne se transmettraient pas au reste de l’économie. Dans un environnement mondial porteur, seule la zone euro, affaiblie par l’Allemagne et l’Italie où le ralentissement observé fin 2004 se prolonge, reste à la traîne. Avec des politiques économiques peu volontaristes et un investissement qui repart à peine, la demande intérieure y demeure trop bridée pour permettre un vrai rebond.
Fichier principal
Vignette du fichier
2005-10-timbeau-croissance-mondiale-essai-transforme.pdf (179.15 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

hal-03462204 , version 1 (01-12-2021)

Identifiants

Citer

Xavier Timbeau, Hélène Baudchon, Guillaume Chevillon, Marion Cochard, Amel Falah, et al.. Croissance mondiale : essai transformé : Perspectives 2005-2006 pour l’économie mondiale. Revue de l'OFCE, 2005, 2005/4 (95), pp.13-35. ⟨10.3917/reof.095.0011⟩. ⟨hal-03462204⟩
110 Consultations
22 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More