La gestion contrastée des immigrés en situation irrégulière aux États Unis en temps de pandémie
Abstract
Les tensions entre municipalités et État fédéral traversent l’histoire des États Unis. Au tournant du 20e siècles, les villes de la côte Est étaient en majorité partisanes d’une régulation restrictive de l’immigration tandis que les autorités fédérales poussaient pour une approche plus libérale. Ce conflit ne sera résolu qu’en 1906, avec le Naturalization act qui institut au niveau fédéral le « Bureau of Immigration and Naturalization ». Au tournant du 21e siècle, c’est l’inverse. Depuis le début des années 2000, les villes dites « sanctuaires » mettent en œuvre des politiques destinées à la fois à gêner l’expulsion des migrants et leur permettre d’accéder à des services municipaux en matière de santé, de logement, de sécurité ou d’éducation. La pandémie a été une période d’exacerbation de ces lignes de fracture.