2014, la reprise à petit feu
Abstract
Le retour de la croissance ne sera pas suffisant pour faire baisser le chômage de façon significative.
Six ans après l'éclatement de la crise financière à l'été 2007, l'économie française est toujours enfermée dans un cercle vicieux : absence de croissance, hausse du chômage et persistance d'un déficit et d'un endettement publics élevés. Pourtant, quelques signaux positifs sont apparus fin 2013. La confiance revient progressivement tant chez les ménages que dans les entreprises. Cette amélioration de la situation n'est pas propre à la France. Les risques d'explosion de la zone euro semblent dissipés dans l'immédiat et son produit intérieur brut (PIB) a progressé au cours des deux derniers trimestres. De façon très hétérogène cependant : si l'Allemagne joue toujours le rôle de locomotive, d'autres (l'Italie, l'Espagne, Chypre ou les Pays-Bas) restent en récession ou voient l'activité stagner. Et si les prévisions tablent sur un retour de la croissance en France et dans la zone euro en 2014, le redémarrage de l'activité devrait être insuffisant pour faire baisser le chômage.