Instrument de marché et biodiversité
Abstract
Depuis le début des années 1990, l’approche par les instruments de marché (market-based instruments, MBI) connaît un engouement important dans les arènes internationales de l’environnement. Dans le secteur de la biodiversité, cet intérêt a été plus tardif. Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que la rhétorique en faveur des instruments de marché de la biodiversité va réellement émerger grâce notamment aux premiers paiements pour services environnementaux. Puis, en 2005, la mise en politique de la notion de service écosystémique via les travaux de l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millennium ecosystem assessment) va ouvrir la voie à l’évaluation économique, voire monétaire, des services rendus par les écosystèmes et légitimer plus largement l’usage des instruments de marché de la biodiversité. Dès lors, les MBI sont mis en avant par de nombreux acteurs de la biodiversité (organisations internationales, gouvernements nationaux, grandes ONG de conservation, secteur privé, etc.), et font également l’objet de controverses.