Découplage en douceur
Abstract
The world economy has proved to be particularly resilient to various shocks and global imbalances since the Internet bubble burst in 2000. The 2005 slowdown turned out to be shorter and smoother than expected and world economy is back on a high growth path in 2006. The reversal of the American real estate market is the main source of worry for 2007. We expect however the US economy to land softly. The housing market would adjust to a temporary excess supply without degenerating into a severe crash. Long term interest rates would be kept low thanks to subdued inflationary pressures and the prolongation of Asian central banks interventions, moderating the impact on world growth. In 2007 the US economy ceases to be the main engine of growth, relayed by Asia, Japan and to a lesser extend Europe.
Depuis plusieurs années, la vigueur de la croissance mondiale ne se dément pas, malgré les nombreux sujets d’inquiétude que les chocs ou l’accumulation des déséquilibres font naître régulièrement. Les ralentissements, à l’image de celui de 2005, apparaissent toujours plus brefs et plus modérés qu’escompté et ne remettent pas en cause une trajectoire de croissance qui paraît finalement d’une solidité à toute épreuve. Le ralentissement de l’économie américaine, impulsé par le retournement du marché immobilier outre-Atlantique, constitue la principale source d’inquiétude à l’horizon 2007. Mais ce choc, comme les précédents, n’aura qu’un effet limité sur la croissance mondiale qui bénéficiera d’un rééquilibrage de l’expansion des États-Unis vers le Japon, la Chine et la zone euro, en bien meilleure posture en 2006 et en 2007 après plusieurs années de langueur.
Le modèle qui a fondé la croissance mondiale ne sera pas remis en cause par le ralentissement américain. Les pays asiatiques et les pays producteurs de pétrole continueront à recycler une partie de leurs importants excédents courants dans le financement de la dette extérieure américaine, prévenant la remontée des taux longs. La crédibilité des autorités monétaires rassure sur leur capacité à maîtriser les dérapages inflationnistes et contribue aussi à la sagesse des taux longs, peu sensibles au resserrement monétaire engagé il y a un peu plus de deux ans aux États-Unis. La crise immobilière en resterait alors au stade de l’ajustement d’un marché momentanément en excès d’offre, et ne se transformerait pas en un krach aux conséquences dévastatrices pour la croissance.
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