Un jeu redistribué sous la cinquième République : nouvelles formes et nouveaux acteurs de la réforme de l'Etat
Abstract
Où situer la genèse du moment néo-libéral contemporain de réforme de l’État en France qui semble culminer, récemment, avec le vote de la loi organique relative aux lois de finances dite « LOLF » en 2001 ? En la schématisant, la réforme a plusieurs caractéristiques. Elle introduit d’abord, de manière massive, des instruments inspirés du « nouveau management public » (New Public Management). Présentation des comptes par politique publique, détermination et affichages d’objectifs, systèmes de mesure des performances par la multiplication d’indicateurs d’activité, changement dans la distribution des responsabilités sont les nouveaux savoirs de gestion au cœur de la réforme de l’État. La LOLF réaffirme également la nécessité du contrôle politique de l’administration par les élus. Elle revendique les principes de « redevabilité » (l’accountability anglo-saxonne) et de publicisation de l’action publique (explicitation des finalités de l’administration, langage de la quantification, de la transparence et de la mesure). Avec elle, enfin, la « réforme de l’État », aujourd’hui institutionnalisée en politique publique et confiée, de manière inédite, au ministère des finances, semble faire partie des grands « problèmes publics » dignes de la plus grande attention politique. De même, l’administration semble-t-elle désormais considérée comme un objet d’intervention gouvernemental pleinement légitime. [Premier paragraphe]
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