Une Sanction du gouvernement mais pas de l’Europe : les élections européennes de juin 2004
Abstract
À partir de l’enquête post-électorale réalisée juste après les élections européennes de juin 2004, ce cahier rend compte des transformations politiques liées à l’intégration européenne. La dimension gauche/droite n’épuise plus l’ensemble des clivages de l’espace politique français et l’ajout d’une seconde dimension, opposant les tenants d’une société plus " ouverte " à ceux d’une société plus " fermée " est aujourd’hui nécessaire. Cependant, la sensibilité du vote sur l’Europe au contexte politique national reste forte et le " vote sanction " lié aux " élections de second ordre " a été très présent dans les élections européennes de juin dernier. L’électorat français n’est pas majoritairement contre l’Europe mais il est prêt à utiliser le moyen d’une consultation populaire européenne pour exprimer ses craintes et ses inquiétudes.