Birmanie : l’armée referme le jeu politique - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2005

Burma: The army closes off political options

Birmanie : l’armée referme le jeu politique

Résumé

The Burmese junta that came to power in 1962, and reaffirmed its domination by a second military coup d’état in September of 1988, has steadily increased its control over the nation’s institutions and over the running of the country (renamed Myanmar in 1989). In August of 2003, the decision taken by General Khin Nyunt, Prime Minister and head of military intelligence, to propose “a road map to democracy” suggested that a gradual “transition to democracy”, closely supervised by the military regime, was possible. But the ousting of Khin Nuyunt in October 2004 spelled the return of the regime’s hardliners and of the last of the army’s nationalist chiefs, adamantly opposed to any negotiations with the democratic civilian opposition led by Aung San Suu, held under house arrest since May 2003. Thus the regime, strengthened by a favorable strategic environment, has a good chance of remaining in power by setting its own rules for “democratic” procedures, its aim being to keep the country stable rather pursuing a process of liberalization. Such a policy will inevitably be detrimental to the interests of the opposition and the ethnic minorities.
Arrivée au pouvoir en 1962 puis renouvelée par un second coup d’Etat militaire en septembre 1988, la junte birmane n’a eu de cesse de conforter son contrôle sur l’ensemble des institutions et de la conduite des affaires du pays (renommé Myanmar en 1989). Pourtant, en août 2003, l’initiative du Premier ministre et chef des Services de renseignements militaires, le général Khin Nyunt, proposant une « feuille de route vers la démocratie », a laissé entrevoir la possibilité d’une « transition démocratique », graduelle et contrôlée par le régime militaire. Mais l’éviction de Khin Nyunt en octobre 2004 marque le retour de la ligne dure du régime et des derniers caciques nationalistes de l’armée, opposés à toute négociation avec l’opposition démocratique civile menée par Aung San Suu Kyi, en résidence surveillée depuis mai 2003. Grâce à un environnement stratégique favorable, le régime a toutes les chances de pérenniser son pouvoir en dictant ses propres règles du jeu « démocratique », recherchant la stabilité plutôt que la libéralisation du pays, au détriment de l’opposition et des minorités ethniques.
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Renaud Egreteau. Birmanie : l’armée referme le jeu politique. Les Études du CERI, 2005, 114, pp.35. ⟨hal-03458903⟩
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