Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïghours du Xinjiang - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2004

Political Opposition, Nationalism and Islam among the Uygurs in Xinjiang

Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïghours du Xinjiang

Résumé

With a substantial Uyghur population, Xinjiang (East Turkistan) is, after Uzbekistan, the second largest Muslim Turkic-speaking area of settlement area in Central Asia. Annexed by China fairly late, this territory has a tumultuous history punctuated by foreign interference and separatist insurrections. Through strict control of the regional political system and a massive influx of Han settlers, the communist regime has managed to integrate this strategic region and its large oil deposits into the rest of China. However, over the past twenty years, unrest in Xinjiang has dramatically intensified. Less familiar to Western countries than the problem of Tibet, the Uyghur question is nevertheless a deeper source of concern for the Chinese authorities. After a long media blackout about this unrest until September 11, 2001, the Chinese government issued a series of documents attempting to depict the Uyghur opposition as an outside terrorist force linked to transnational Islamist terrorist networks. This rhetoric, which portrays the current unrest as a foreign attempt to destabilize the region, conceals a deep socio-political malaise and an opposition that actually takes on a far different shape from the vision official discourse tries to impose.
Peuplé majoritairement d’Ouïghours, le Xinjiang (Turkestan oriental) constitue après l’Ouzbékistan le second foyer de peuplement turcophone musulman en Asie centrale. Tardivement intégré à l’Empire chinois, il a connu un passé tumultueux émaillé d’ingérences extérieures et d’insurrections séparatistes. via un contrôle étroit du système politique régional et un processus de colonisation démographique massif, le régime communiste a progressivement intégré ce territoire stratégique – riche en hydrocarbures – au reste du pays. Pourtant, depuis vingt ans, les troubles se sont multipliés de façon préoccupante. Moins connu en Occident que le problème tibétain, le problème ouïghour n’en constitue pas moins aux yeux de Pékin une question bien plus aiguë. Après un long black out médiatique sur la question jusqu’en septembre 2001, le gouvernement chinois a finalement publié une série de documents dépeignant l’opposition ouïghoure comme une force terroriste exogène liée aux réseaux jihadistes transnationaux. Une telle rhétorique, qui présente les troubles actuels comme le fait de déstabilisations extérieures, cache cependant un profond mal-être sociopolitique et une opposition qui, dans la réalité, s’exprime selon des formes bien différentes des clichés imposés.
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Citer

Rémi Castets. Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïghours du Xinjiang. Les Études du CERI, 2004, 110, pp.45. ⟨hal-03458789⟩
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