En Inde, les chrétiens sous les foudres des nationalistes hindous
Abstract
Depuis l’accession au pouvoir du parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) en la personne de Narendra Modi au printemps 2014, les citoyens indiens de confession non-hindoue se sentent de plus en plus en insécurité dans leur propre Etat. En effet, ils sont victimes de nombreuses agressions, qui, si elles ne sont pas directement édictées par le gouvernement en place bénéficient, pour autant, d’un laissez-faire bienveillant. Dans ce contexte, l’appel à « prier pour la Nation » récemment édicté par l’archevêque de Delhi n’est pas passé inaperçu, du côté du pouvoir, comme de l’opposition. Charlotte Thomas, chercheure postdoc au sein de l’Observatoire et directrice du programme Asie du sud (SAProg) du collectif de chercheurs Noria, décrypte les enjeux de ce texte, à un an des élections générales prévues en mai 2019.