Partie I. Croissance sous tensions. 10. Endettement public et privé : état des lieux
Abstract
La tendance à la réduction du déficit public se confirme en Europe et devrait se poursuivre en 2019. Même si un plan de relance budgétaire vient d’être voté en Italie, son ampleur a priori modérée devrait limiter le déficit à 2,4 % du PIB en 2019. L’Italie étant parmi les pays les plus endettés d’Europe, l’annonce d’un déficit supérieur aux prévisions peut engendrer des tensions sur le taux d’intérêt relatif à la dette publique. Toutefois, le budget de l’Italie n’est pas particulièrement préoccupant dans la mesure où le solde primaire est positif (1,5 % du PIB en 2017) et où la croissance en valeur prévue pour 2019 (2,3 %)est compatible avec une stabilisation, voire une très légère baisse de la dette publique malgré le déficit annoncé. La réaction des marchés financiers va donc conditionner la trajectoire de la dette italienne puisque des taux d’intérêt plus élevés augmenteraient le déficit public en 2019 et a fortiori le niveau de dette publique1. Les autres pays européens représentés sur les graphiques 47 (France, Espagne) et 48(Royaume-Uni) convergent tous vers l’équilibre budgétaire, alors que l’Allemagne affiche des excédents depuis 2014. La situation budgétaire des principales économies européennes s’améliore donc progressivement et ne fait pas apparaître de risque particulier si la croissance économique se maintient. Le niveau élevé de l’endettement public, bien que stable, deviendrait en revanche problématique en cas de retournement du cycle économique car les marges de manœuvre budgétaires des États sont si faibles qu’il leur serait plus difficile de mener des politiques budgétaires contra-cycliques. [Premier paragraphe]
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