Peut-on (encore) penser le global à partir du rural ? Réflexions d’un politiste
Abstract
Au début des années cinquante jusqu’aux années quatre-vingt, le monde agricole et
rural constituait un lieu privilégié pour la compréhension des transformations de la
société française. Les élites rurales avaient toute leur place dans les débats en science
politique et retenait toute l’attention des chercheurs penchés sur la France en changement.
Le rural permettait de penser le global. Pour quelles raisons les élites rurales
sont-elles restées impuissantes face aux évolutions de l’agriculture, de l’alimentation
et du territoire ? Pourquoi le rural n’a-t-il plus été en phase avec le global ? Après avoir
exposé l’âge d’or des études rurales, Pierre Muller s’interroge sur la capacité de la
profession agricole à intégrer une nouvelle vision sociopolitique de la société française
en lien avec le global et propose de donner aux études rurales l’attractivité nécessaire
pour une plus grande mobilisation de jeunes chercheurs.