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Article Dans Une Revue Politique européenne Année : 2008

Plus on se connaît, plus on s’aime ?

Résumé

« The more we know, the more we love? Laws of elective affinities between European countries ». « Mutual trust » between the European people is a carried topic, from its origin, by the Eurobarometer serie of surveys. Seminal works of Inglehart and Rabier showed that this “mutual trust” an essential element of building of a European « we-feeling», but also that it varies according to countries. This “we-feeling” sentiment is said by the academic literature to be an important piece of citizens diffuse support towards the EU. Unfortunatly, few researches were undertaken on this question in the recent literature devoted to the analysis of the opinions of the European citizens on Europe. This article likes to show, from the data of the most recent available Eurobarometer to study it, that “sympathy” felt for other European countries (ex UE15) constitutes a good indicator of “mutual trust” and allows the understanding of historical, cultural and territorial logics of it. « Elective affinity » between groups of countries can be discovered from a geometrical data analysis and from the use of gravity models, proposed by political economy.
La « confiance mutuelle » entre les peuples européens est un thème porté, dès son origine, par l’Eurobaromètre. Les travaux pionniers d’Inglehart et de Rabier ont montré que cette « confiance mutuelle » était un ressort essentiel de la construction d’un « nous collectif » européen, mais aussi qu’elle varie en fonction des pays. Ce « nous collectif », est par ailleurs souvent mis en exergue dans la littérature académique comme un élément important du soutien diffus à l’intégration européenne. Peu de recherches ont été entreprises sur cette question dans la littérature récente d’analyse des opinions des citoyens européens sur l’Europe. Cet article souhaite montrer, à partir des données de l’Eurobaromètre le plus récent disponible pour l’étudier, que la « sympathie » éprouvée pour les autres pays européens (pays de l’ex UE15) constitue un bon indicateur de « confiance mutuelle » et permet d’en saisir les logiques, notamment historiques, culturelles et territoriales. Les « affinités électives » entre groupes de pays que l’on découvre s’expliquent à partir d’une analyse géométrique des données et à partir de modèles de gravité tenant compte de la distance entre capitales européennes et de leur poids démographique.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03415816 , version 1 (05-11-2021)

Identifiants

Citer

Bruno Cautrès. Plus on se connaît, plus on s’aime ?. Politique européenne, 2008, 3 (26), pp.165 - 190. ⟨10.3917/poeu.026.0165⟩. ⟨hal-03415816⟩
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