La formation asymétrique de l’État en Tunisie
Abstract
La dissipation de la peur et la prise de parole, grands acquis
de la révolution tunisienne, se sont traduites par l’explosion des
revendications et de la vie associative, et par le dévoilement de
difficultés et d’inégalités produites par les modes antérieurs de
gouvernement. Le mouvement social de 2008-2011 a exprimé
ce que les esprits critiques dénonçaient en vain depuis
longtemps, à savoir que le discours sur le « miracle économique
» tunisien cachait en réalité des failles dans les niveaux
et modes de vie, dans l’accès à l’emploi et aux services publics...