Le rapprochement avec la 'nouvelle' Russie : une relation instrumentale ?
Abstract
Jacques Chirac a une vision très positive de la Russie, convaincu que celle-ci est "un grand pays ami de la France" et que, dans le monde de l'après guerre froide, les deux États ont des intérêts communs. Cette conviction l'a conduit, au cours de ses deux mandats, à développer la relation entre les deux pays et à œuvrer pour encourager l'ancrage de la Russie à l'espace euro-atlantique. Les initiatives prises sont nombreuses, parfois novatrices et elles produisent d'indéniables résultats. Néanmoins, la politique menée suscite un certain nombre de questionnements : quelle est la nature de l'ancrage souvent évoqué de la Russie à l'espace euro-atlantique ? Jacques Chirac a-t-il eu un projet ambitieux auquel il a renoncé ? Ou bien sa politique russe a-t-elle été avant tout réaliste et instrumentale, le partenariat avec la Russie étant destiné à donner à la France un supplément d'influence ?