La logique de l'amour dans la démocratie - Sciences Po Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2013

La logique de l'amour dans la démocratie

Résumé

Pour envisager en amont la question des affects démocratiques et de leur enracinement dans la logique du semblable, j’ai choisi de partir d’une remarque de Claude Lévi-Strauss à propos de Rousseau. Ce dernier est à l’origine de l’idée selon laquelle « autrui » n’est pas seulement un parent, un proche ou un compatriote, mais « un homme quelconque du moment qu’il est homme ». Aussi, le premier mouvement de l’homme moderne fut « de s’éprouver identique à tous ses semblables». Cette dernière expression englobe deux éléments. D'une part, la notion d’identité personnelle n’est pas acquise immédiatement, elle ne l’est que par inférence. Contrairement à l’évidence immédiate du cogito (je pense, je suis), elle engage d’emblée le rapport à l’autre. Elle est marquée, d’autre part, par l’ambiguïté du terme « semblable » : il désigne à la fois mon semblable (celui que je reconnais comme tel en vertu de son appartenance à une humanité commune) et celui qui me ressemble. Nous tenons ici deux indications essentielles qui se situent au cœur des rapports entre politique, affectivité et intimité. [Début du chapitre]
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Dates et versions

hal-03398091 , version 1 (22-10-2021)

Identifiants

Citer

Myriam Revault d'Allonnes. La logique de l'amour dans la démocratie : Autour des paradoxes de la ressemblance. Anne Muxel. Vie privée des convictions, Presses de Sciences Po, pp.23 - 38, 2013, 9782724614657. ⟨hal-03398091⟩
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