540 jours de crise : un scénario made in Belgium
Résumé
Les crises politiques sont, sous certains aspects, comparables aux histoires d’amour. En effet, après une déception amoureuse, qui n’a pas un jour déclaré qu’on ne l’y reprendrait plus et ressassé toutes les erreurs commises, dates à l’appui ? Mais une nouvelle histoire fait oublier les chagrins. Si dans ces mémoires les événements récents sont encore clairs, avec le temps, et la réussite des négociations, la crise politique qu’a vécue la Belgique se confondra dans un flou artistique. La mémoire collective se lissera et les aspérités ne seront qu’un (mauvais) souvenir. Si ce mécanisme est probablement salvateur, garder une trace chronologique des événements permet de rendre compte de l’ampleur de la crise. C’est également l’occasion de remettre de l’ordre dans cette série d’événements qui auront duré 540 jours. Espérons que ce retour en arrière puisse aider à ne plus commettre les mêmes erreurs.