Élections au Venezuela et en Colombie: la démocratie en clair-obscur
Résumé
A quelques semaines d’intervalle, le Venezuela et la Colombie ont tenu des élections présidentielles que tout oppose.
Le 20 mai, au Venezuela, Nicolas Maduro a mis en scène sa réélection à l’issue d’un simulacre de scrutin que l’opposition avait boycotté. La participation électorale n’a pas atteint les 50 %, alors qu’elle avait flirté avec les 80 % en 2013, et le candidat chaviste a été crédité de 67 % des voix.
La Colombie, de son côté, a connu ses premières élections sans violence dans un contexte inédit de post-conflit. La participation a atteint 53 % au premier comme au second tour (27 mai et 17 juin) – ce qui représente un progrès notable. La droite menée par Iván Duque l’a emporté avec 54 % des suffrages exprimés, mais avec 42 % la gauche réalise un score historique qui lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité. L’appel au vote blanc des candidats centristes n’a guère été entendu (4 %). Débarrassée du conflit avec la guérilla des FARC, la Colombie est aujourd’hui politiquement polarisée...
Le 20 mai, au Venezuela, Nicolas Maduro a mis en scène sa réélection à l’issue d’un simulacre de scrutin que l’opposition avait boycotté. La participation électorale n’a pas atteint les 50 %, alors qu’elle avait flirté avec les 80 % en 2013, et le candidat chaviste a été crédité de 67 % des voix.
La Colombie, de son côté, a connu ses premières élections sans violence dans un contexte inédit de post-conflit. La participation a atteint 53 % au premier comme au second tour (27 mai et 17 juin) – ce qui représente un progrès notable. La droite menée par Iván Duque l’a emporté avec 54 % des suffrages exprimés, mais avec 42 % la gauche réalise un score historique qui lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité. L’appel au vote blanc des candidats centristes n’a guère été entendu (4 %). Débarrassée du conflit avec la guérilla des FARC, la Colombie est aujourd’hui politiquement polarisée...