La revanche inattendue du confessionnalisme au Yémen
Abstract
La prise de la ville d’Amran en juillet 2014 par la rébellion « houthiste », la pression exercée sur le pouvoir par cette dernière et les manifestants qu’elle mobilise à Sanaa depuis un mois témoignent de l’ampleur de la crise politique que connaît le Yémen, engagé depuis 2012 dans une périlleuse transition institutionnelle. De façon plus significative encore, les victoires réelles ou symboliques des « houthistes » illustrent une dynamique identitaire et religieuse qui a permis au zaydisme, autrefois décrit comme en déclin, de connaître un nouveau souffle inattendu.