Répressions post-électorales : le président Museveni va-t-il provoquer un « printemps ougandais » ?
Abstract
En février 2011, le Président Yoweri Museveni remportait son pari d’être élu pour la
quatrième fois à la tête de l’État ougandais. La répression brutale des manifestations de
l’opposition, dans la rue depuis un mois, assombrit cependant le début de ce nouveau
mandat. Depuis les élections, les appels à contester les résultats du scrutin présidentiel
étaient restés lettre morte. Mais c’est sur un tout autre thème que l’opposition a habilement
choisi de mobiliser : celui de la hausse du prix de l’essence et de l’alimentation. La
sécheresse et l’augmentation du prix du pétrole sur le marché international ont, en effet, fait
grimper l’inflation jusqu’à 14 % en avril (plus de 39 % pour les seules denrées alimentaires)
et accéléré la dévaluation du shilling, la monnaie nationale...