Prime d'activité : quelle efficacité redistributive et incitative ?
Abstract
Depuis le 1er janvier 2016, la Prime d'activité a remplacé le RSA activité et la Prime pour
l'emploi. Comme les instruments qu'elle remplace, la Prime d'activité vise deux objectifs :
soutenir l'offre de travail grâce à des incitations financières accrues et compléter les revenus des
travailleurs ayant des revenus modestes.
La Prime pour l'emploi et le RSA activité ont été critiqués pour leur faible efficacité.
Individualisée, la Prime pour l'emploi versait de faibles montants à de nombreux bénéficiaires :
trop faible pour être véritablement incitative, elle bénéficiait de plus à des ménages à niveau de
vie intermédiaire et non aux plus modestes. Le RSA activité tenait compte de la composition et
du revenu du ménage : il était bien ciblé sur les travailleurs pauvres et créait des incitations à la
reprise d'emploi substantielles et contemporaines. Néanmoins, son efficacité était minée par un
non-recours élevé (68 %).
La Prime d'activité est proche dans son fonctionnement du RSA activité : familialisée, versée
mensuellement, après une déclaration trimestrielle de revenus, elle cible les travailleurs aux
revenus modestes et conserve les incitations à la reprise d'emploi. Elle est en outre clairement
identifiée comme une prestation à destination des personnes exerçant une activité, ce qui évite
qu'elle apparaisse stigmatisante aux yeux de ceux qui la perçoivent. Enfin, l'accès à la Prime
d'activité est simplifié par la dématérialisation complète des démarches à effectuer, sans pièce
justificative. Par conséquent, le non-recours (30 %) est bien plus faible que celui observé pour le
RSA activité.
Domains
Economics and Finance
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