Quand la répression sort de l’ombre en Jordanie
Abstract
Calme, réforme et stabilité. Telle pourrait être la devise de la monarchie hachémite, qui a traversé le Printemps arabe sans violence apparente. Elle a su offrir l’image d’une progressive « démocratisation » de son système pour répondre aux demandes populaires de changement politique. La sévère répression des forces d’opposition au cours de l’année 2020 a pourtant mis en lumière un dispositif coercitif dont les logiques, et la contestation ont longtemps été invisibilisées. La dénonciation de la répression, couplée à la diversité et la continuité des revendications sociales, semblent confirmer la fin de la parenthèse enchantée qu’aurait connue la monarchie après 2011.