Chine : à contre-courant
Abstract
Alors que les grandes économies de la planète commencent à s’essouffler avec l’arrivée de la rigueur budgétaire, la Chine est une fois de plus à contre-courant. Le gouvernement cherche à réfréner un emballement du crédit et du prix des actifs (immobiliers surtout) et craint plus l’inflation que la déflation. La banque centrale a déjà resserré à trois reprises sa politique monétaire en relevant de 1,5 point le taux de réserves obligatoires depuis le début de l’année. Le gouvernement a également décidé de laisser le yuan s’apprécier face au dollar depuis le 21 juin 2010. Fin septembre 2010, le yuan s’était déjà apprécié de 2 %, ce qui correspond à un rythme annuel de 8 % environ. L’économie chinoise, qui a crû de 9 % en 2009 alors que le monde était en récession pour la première fois depuis l’après-guerre, s’installe sur un sentier de croissance à peine inférieur à celui qu’elle suivait avant la crise. Seuls les déterminants de la croissance ont changé, un surcroît d’investissement étant venu compenser le manque à gagner du côté du commerce extérieur. On anticipe une croissance de 10 % en 2010 et de 9,2 % en 2011 du fait de la fin du plan de relance. [Premier paragraphe]
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