La défaite arménienne n’est pas une victoire russe
Abstract
Le 10 novembre 2020, un accord de cessez-le-feu a été signé par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie, pour mettre fin à 44 jours de combats meurtriers dans le Haut-Karabakh, enclave de population arménienne en territoire azerbaïdjanais. C’est une défaite terrible pour les Arméniens du Karabakh et d’Arménie, et une victoire presque parfaite pour Bakou et Ankara. Car, sans le soutien militaire turc, l’Azerbaïdjan ne se serait pas engagé dans cette guerre de reconquête. Pour la politologue au CNRS Marie Mendras, professeur à Sciences Po, non seulement la Russie n’a rien gagné, mais elle sort affaiblie du conflit.