L’ignorance comme acquis social ? Une lecture de la loi de 1919 sur les maladies professionnelles.

Paul-Andre Rosental (1) , Catherine Cavalin (2) , Odile Macchi (2, 3, 4, 5, 6, 7)

1 CHSP - Centre d'histoire de Sciences Po (Sciences Po)
2 CEE - Centre d'études européennes et de politique comparée (Sciences Po, CNRS)
3 SC - Département Signal et Communications
4 EHESS - École des hautes études en sciences sociales
5 CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
6 Observatoire du Samu Social de Paris
7 SILICOSIS project

Même si le secteur de la protection sociale n’est pas, hors période de « scandales », le plus médiatisé, la France ne manquera sans doute pas de célébrer le centenaire de la loi de 1919 créant a catégorie médicolégale de « maladies professionnelles ». L’exercice risque cependant d’être malaisé pour une loi de« compromis » que les premiers concernés considéraient avecméfiance voire hostilité. Tandis que le mouvement ouvrier aurait préféré l’éradication des produits dangereux à leur « réparation » financière, les employeurs refusaient la notion même de maladie professionnelle. La notion était si peu consensuelle qu’elle ne put être définie que de manière circulaire : était « professionnelle » une maladie légalement reconnue comme telle, sans autre soubassement médical ou juridique. A l’échelle internationale, il en était de même dans l’arène ouverte par le Bureau International du Travail (BIT). [Premier paragraphe]

Mots clés: Protection sociale; France; Loi de 1919; Maladies professionnelles

Domaines: Histoire, Philosophie et Sociologie des sciences; Sociologie; Environnement et Société

Paul-Andre Rosental, Catherine Cavalin, Odile Macchi. L’ignorance comme acquis social ? Une lecture de la loi de 1919 sur les maladies professionnelles.. La Lettre de l'InSHS, 2016, 44, pp.35-37. ⟨hal-02978188⟩