Résumé : Même si le secteur de la protection sociale n’est pas, hors période de « scandales », le plus médiatisé, la France ne manquera sans doute pas de célébrer le centenaire de la loi de 1919 créant a catégorie médicolégale de « maladies professionnelles ».
L’exercice risque cependant d’être malaisé pour une loi de« compromis » que les premiers concernés considéraient avecméfiance voire hostilité. Tandis que le mouvement ouvrier aurait préféré l’éradication des produits dangereux à leur « réparation » financière, les employeurs refusaient la notion même de maladie
professionnelle. La notion était si peu consensuelle qu’elle ne put être définie que de manière circulaire : était « professionnelle » une maladie légalement reconnue comme telle, sans autre soubassement médical ou juridique. A l’échelle internationale, il en était de même dans l’arène ouverte par le Bureau International du Travail (BIT). [Premier paragraphe]