La responsabilité de libérer
Abstract
À l’heure où les détentions de Fariba Adelkhah et de
Roland Marchal se prolongent, il est important de
comprendre quels sont les termes du terrible problème,
souvent traité comme un dilemme, auquel sont
confrontés, dans une telle situation, les États dont les
ressortissants sont ainsi injustement traités. Nommer les choses est déjà une gageure, et on peut
ici distinguer au moins deux possibilités. Si les protestations
émanant des injustes accusations formulées
contre Fariba Adelkhah et Roland Marchal parviennent
à convaincre leurs geôliers de les libérer, si les accusations
sont levées après un procès équitable, nos deux
collègues sont des prisonniers qui rentrent dans leur
pays à la suite de soupçons infondés reconnus par
l’Iran. Si, à l’inverse, la libération des captifs dépend
de contreparties et si l’obtention de ces contreparties
motive leur maintien en détention par l’État qui les
détient, les prisonniers deviennent des otages...