L'Economie française en 2021 selon le panel des prévisionnistes de l'OFCN
Abstract
Nous comparons les prévisions de croissance de l’économie française à l’horizon 2021 réalisées entre septembre et mi-novembre 2019 par 20 organismes (publics et privés, dont l’OFCE). Après être passée de 2,4 % en 2017 à 1,7 % en 2018, l’activité ralentirait pour l’ensemble des prévisionnistes, en moyenne à 1,3 % en 2019. Il n'y a pas d'accélération prévue à l’horizon de l'exercice de prévision : l’activité progresserait en moyenne à son rythme potentiel de 1,2 % en 2020 et de 1,25 % en 2021. En 2018, le commerce extérieur, par sa contribution positive, a compensé
partiellement une demande intérieure moins dynamique. En 2019, la consommation des ménages est le principal moteur de la croissance. L’environnement international serait moins favorable et les risques sur la croissance plutôt orientés à la baisse. Pour tous, l’inflation reste globalement modérée en prévision (entre 1,1 % et 1,9 % en 2021 selon les instituts), c’est également le cas de l’inflation sous-jacente, comprise entre 0,8 % et 1,4 % en 2021. Il existe un moindre consensus sur le taux de chômage à l’horizon 2021 : il baisserait de 9,1 % de la population active en 2018 à 8,5 % en moyenne en 2019 mais les prévisions sont diverses en fin de période. En effet, les plus pessimistes l’envisagent à 9,8 % tandis que les plus optimistes le situent à 7,5 %. En moyenne, il se stabiliserait à 8,3 % sur les deux dernières années étudiées. La progression des salaires resterait contenue (avec un maximum à 2,1 % en 2021). L’impact positif des réformes passées et en cours sur la compétitivité des
entreprises et sur l’emploi et in fine sur la croissance du PIB ne ressort pas véritablement des scénarios. Enfin, la France est sortie de la Procédure de déficit excessif en 2018 et tous les instituts sauf un prévoient le respect des règles budgétaires concernant le déficit public, qui resterait en deçà du seuil des 3 % à l’horizon 2021 (hormis le dépassement exceptionnel en 2019 du fait du CICE). En 2021, il serait compris entre 4 % et 1,8 % du PIB. Si les règles sont respectées en termes de solde budgétaire, ce n’est pas le cas des efforts structurels inscrits dans les différents scénarios puisqu’il est quasiment nul sur l’ensemble de l’exercice de prévision. Un document de travail plus détaillé est associé à ce Policy brief.
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