Le regard des chercheurs : La persistance des préjugés anti-roms
Abstract
1ères lignes : L’inhumation très médiatisée de Maria Francesca, le nourrisson de deux mois et demi morte dans la nuit du 25 au 26 décembre dans la commune de Cham-plan, dans l’Essonne, a ouvert à nouveau en France le débat sur le sentiment d’hostilité existant envers les groupes dits Roms. Au-delà de ce cas, il a mis en lumière la crainte que les Roms et les autres groupes tsiganes ne subissent en France une double discrimination, en même temps institutionnelle et sociétale.Fin 2014, 77 % des personnes de notre échantillon pensent que les Roms, et spécifiquement les Roms migrants, ne veulent pas s’intégrer en France et vivent essentiellement de vols et de trafics. Les attitudes à leur égard sont très négatives, comme le sont les représentations des gens du voyage de citoyenneté française. Préjugés, stéréotypes, connaissances erronées, sentiments de peur et d’hostilité se mélangent avec une force et une intensité unique dans le cas des Roms. Et la France n’arrive pas encore à développer des campagnes de communication antistéréotypes qui pourraient modifier ce sentiment d’hostilité très répandu.
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